Remerciez un technicien de glace!

Neil Gargul, à gauche, et Greg Ewasko, qui ont travaillé ensemble lors des récents essais canadiens de double mixte à Liverpool, en Nouvelle-Écosse, participeront tous deux aux prochaines « causeries virtuelles sur la glace » avec des techniciens de glace canadiens. (Photo, Curling Canada)

La semaine «Remerciez un technicien de glace» va rendre hommage aux héros méconnus du curling

Par Sheri Block

Avant qu’un joueur de curling ne puisse réussir un placement parfait sur le bouton ou une double sortie précise, un groupe d’individus a travaillé fort en coulisses pour s’assurer que la glace soit en parfaite condition, et prête pour la partie.

«De nombreuses personnes clé jouent un rôle essentiel et indispensable dans le système et l’industrie du curling», estime Dustin Mikush, gestionnaire du développement des jeunes et de la programmation pour Curling Canada.

«Le rôle de ces incroyables techniciens de glace rend possible chaque programme pour les jeunes, chaque ligue et chaque partie de championnat. Durant la semaine “Remerciez un technicien de glace”, nous rendons hommage aux héros méconnus qui œuvrent en coulisses dans chaque club de curling. Remercions les techniciens de glace qui assurent des conditions de glace et une expérience de calibre international, une piste à la fois.»

Rebecca Duck décrit l’art de la fabrication de glace comme étant « stressant, mais amusant et excitant ». (Photo, Curling Canada/Jack Gustafson)

Du 12 au 18 janvier, la semaine «Remerciez un technicien de glace» comprendra deux discussions virtuelles – une en anglais, et une en français – en compagnie de certains techniciens de glace nationaux de Curling Canada.

La discussion en anglais, en compagnie de Greg Ewasko, Mike Merklinger et Rebecca Duck, se tiendra le mercredi 15 janvier à midi (HE), alors que la discussion en français avec Neil Gargul et Stéphane Delisle, sera présentée le mardi 30 janvier à midi (HE).

Tous les techniciens de glace dans un club de curling affilié au niveau provincial ou territorial au Canada peuvent s’inscrire.

Les sujets abordés traiteront de l’eau, le grattage, les pitons, le contrôle de la température et les pierres. Les techniciens de glace vont aussi discuter des meilleures méthodes et répondre en direct aux questions des participants.

Duck estime qu’un échange verbal avec les autres professionnels est la meilleure façon d’apprendre;  elle encourage fortement les autres à participer à ces discussions.

«Vous pourriez y apprendre des trucs, même tout simples, que vous ne connaissiez pas et que vous pourrez utiliser dans votre club pour travailler plus vite et plus efficacement», croit-elle.

Le rôle essentiel du technicien de glace

Ewasko a joué au niveau compétitif chez les juniors à Selkirk, au Manitoba, où il a posé les bases de son prochain travail de rêve.

«J’étais au club de curling mes jours de congé, ou peut-être en séchant les classes pour lancer des pierres, lorsque le technicien de glace m’a dit : “Puisque tu es ici tout le temps, veux-tu du travail?”, se rappelle Ewasko. Il m’a appris la base, et je me suis dit : “C’est plutôt cool”. Et c’est parti de là.»

Ewasko travaille maintenant comme technicien de glace depuis 33 ans, dont les six derniers comme technicien de glace en chef pour Curling Canada.

Son travail l’a amené à voyager d’un océan à l’autre au Canada, en plus de plusieurs endroits dans le monde. Il sait comment préparer une bonne glace de curling.

Les joueurs et joueuses de curling ne se gênent pas pour se plaindre quand les conditions de glace ne sont pas adéquates; par contre, la qualité et la régularité de la glace au Canada sont souvent soulignées, grâce au travail de techniciens talentueux come Ewasko.

«Nous écoutons les commentaires des équipes, assure Ewasko. L’important, c’est l’attention aux détails.»

Duck, qui travaille comme technicienne de glace depuis 18 ans, explique que plusieurs facteurs entrent en compte pour préserver une belle glace, dont la température extérieure, le nombre de personnes dans le club et l’humidité.

«Nous surveillons de près la température en essayant d’être prêts; si nous savons qu’il fait plus chaud à l’extérieur, nous allons garder la glace plus froide, de sorte qu’elle ne deviendra pas trop chaude», explique-t-elle.

Quand la pression monte dans une rencontre importante – un championnat national ou mondial, par exemple – elle monte aussi chez les techniciens de glace pour bien gérer les conditions.

«C’est stressant mais amusant, un stress excitant», souligne Duck.

Duck a commencé en aidant son père, qui était technicien de glace à Mississauga, en Ontario, il y 18 ans. Elle a fait ses classes en travaillant comme bénévole dans les évènements.

«J’ai beaucoup passé la balayeuse sur les tapis, ramassé la neige, des choses du genre. Tu finis par connaître les gars qui sont en charge, et ils finissent par te connaître, avec ta façon de travailler et ton attitude. Ils ont ensuite commencé à m’appeler pour des travaux plus importants», raconte Duck, qui est une des rares techniciennes de glace au Canada.

Le fait saillant de sa carrière jusqu’à maintenant a été le Tournoi des Cœurs Scotties 2023 à Kamloops, en Colombie-Britannique.

Quand elle ne participe pas à un évènement national, elle travaille au Granite Club, au nord de Toronto, où elle gère huit glaces de curling. Chaque séance lui demande trois heures de travail pour être prête.

«Je pense que beaucoup de personnes ne réalisent pas le temps que ça prend pour gratter une glace au complet et préparer la surface», constate Duck.

«Sans oublier tout le reste auquel les joueurs ne pensent pas : nettoyer la glace, ramasser les stabilisateurs, les glisseurs et les balais qui sont laissés autour de la glace.»

Remercier et redonner

Duck et Ewasko apprécient tous les deux que leur travail soit reconnu durant la semaine «Remerciez un technicien de glace»; ils espèrent que ça va encourager les autres clubs et les joueurs et joueuses à remercier leurs propres techniciens.

Ils ont hâte aux rencontres virtuelles, et espèrent que plusieurs techniciens vont y participer et poser des questions.

«J’apporte mon aide au niveau national et international, mais mon cœur et mon âme m’incitent toujours à aider les gens qui œuvrent au niveau local, dans les clubs», précise Ewasko.

En 2024, plus de 200 techniciens de glace ont participé aux rencontres virtuelles.

«Nous sommes excités de découvrir les questions qui vont nous être posées, ajoute Duck. L’an dernier, nous avons eu d’excellentes questions auxquelles nous ne nous attendions pas. C’était génial.»

Curling Canada