En sécurité sur la glace!
Devriez-vous ajouter un casque protecteur à votre équipement de curling cette année? Guide des recommandations de sécurité (et de style)
Par : Sheri Block
Une paire de chaussures de curling professionnelles, un nouveau balai coloré en fibre de carbone et un casque protecteur?
Le casque ne figure peut-être pas sur la liste de tous les curleurs récréatifs qui reprennent le jeu cet automne, mais c’est une chose que les joueurs devraient envisager, en particulier ceux qui débutent dans le sport, les enfants ou les personnes âgées, selon Jennifer Ferris, responsable de la sécurité et de l’éducation sportive chez Curling Canada.
« Nous disposons de très peu de données sur les blessures au sein même du curling, mais nous savons que chaque année, il y a des blessures graves, certaines entraînant même des décès, et que la plupart de ces blessures surviennent chez des personnes plus âgées ou très novices dans le sport », explique Ferris.
Selon elle, le port du casque ne permet pas toujours d’éviter une commotion cérébrale, mais il peut contribuer à prévenir les fractures du crâne graves ou les hémorragies cérébrales.
Malgré la gravité des blessures potentielles, Curling Canada, en tant qu’organisme national de sport (ONS), ne peut pas imposer le port du casque, car chaque club est exploité de façon indépendante.
Le site Web de l’organisme contient une liste de recommandations, dont le port du casque obligatoire pour toute personne de moins de 12 ans et fortement recommandé pour toute personne participant à un programme d’apprentissage du curling ou à un événement d’initiation au curling. L’association a également élaboré une politique complète en matière de commotions cérébrales.
Ferris affirme que, de plus en plus, le port du casque est la norme au niveau récréatif, surtout chez les joueurs de curling avec tige, les jeunes et les aînés.
Candace Konnert, une curleuse récréative de Calgary, porte maintenant un casque après avoir perdu l’équilibre en balayant et être tombée sur la glace la saison dernière. Heureusement, elle ne s’est pas cognée la tête, mais elle s’est fait une entorse aux ligaments du cou. Cette expérience l’a incitée à porter un casque chaque fois qu’elle est sur la glace.
« C’est arrivé si vite. Sur le coup, je n’en ai pas fait de cas. Je me suis dit que ce n’était qu’une chute et j’avais vu beaucoup de gens tomber. Mais cela m’a fait changer d’avis en ce qui concerne le port d’un casque protecteur », explique Konnert.
« Je sais à quel point les commotions cérébrales peuvent être graves et à quelle vitesse elles se produisent. »
Son mari a également fait une chute la saison dernière en glissant hors du bloc de départ. Il s’est cogné la tête, a développé une lacération et s’est rendu aux urgences. Il s’est rétabli sans effets secondaires graves et porte désormais un casque.
Outre le port d’un casque ou d’un autre équipement de protection de la tête, Ferris indique que les curleurs peuvent se protéger en portant des chaussures de curling appropriées (ou des chaussures de course avec des semelles en caoutchouc souple) et en veillant à ce que leurs semelles antidérapantes soient en bon état, car même les curleurs les plus expérimentés peuvent tomber si les rebords sont usés.
Nouvelles recommandations sur le port du casque pour les jeunes curleurs
Cet automne, une nouvelle série de recommandations concernant le port du casque et des lignes directrices sur les commotions cérébrales pour le curling chez les jeunes lors des événements de Curling Canada seront mises en place. Le port du casque sera obligatoire pour tous les participants âgés de 11 ans et moins et fortement recommandé pour ceux âgés de 12 ans et plus, surtout s’ils débutent dans le sport ou s’ils n’ont pas encore tout à fait à l’aise sur la glace.
Il n’existe pas actuellement de casque homologué par le Groupe CSA spécifiquement pour le curling, mais les protections acceptables comprennent les casques homologués pour une utilisation sur la glace et/ou la neige (comme le hockey ou la planche à neige) ou pour la planche à roulettes et/ou les activités équestres. Les casques de vélo sont également acceptables (ce qui constitue un changement par rapport aux directives précédentes), de même que les casques avec plaques d’impact intégrées, tels que les tuques ou les casquettes, s’ils sont utilisés avec des mentonnières.
Les symptômes et les lignes directrices concernant les commotions cérébrales doivent également être examinés chaque année.
Élégant et sécuritaire : Comment choisir un casque protecteur
Si un casque conçu pour la glace offre une protection plus complète, il existe toute une gamme d’options pour les curleurs qui souhaitent porter un couvre-chef plus discret et plus élégant.
Goldline propose une gamme colorée de tuques, de chapeaux « po’boy », de bandeaux (dont un rose vif) et de casquettes, tous équipés d’une plaque de polystyrène expansé (EPS) pour protéger l’arrière de la tête en cas de chute.
« Selon ce qu’on entend, la principale raison pour laquelle les gens ne portent pas de casque est qu’ils ne veulent pas avoir l’air d’en porter un. C’est pourquoi nous moussons les bandeaux, les tuques et les casquettes », explique Erin Flowers, présidente de Goldline Curling.
Elle affirme que ces produits sont extrêmement populaires.
« Les produits ayant du style sont très appréciés. Nous vendons aussi beaucoup de casques parce que certaines personnes veulent une protection ultime », dit-elle.
Dynasty Curling propose également une gamme de couvre-chefs de protection, notamment des tuques et des bandeaux qui se composent d’un matériau souple dont les molécules s’assemblent étroitement en cas d’impact afin de disperser et d’absorber le choc. Les tuques sont disponibles dans un large éventail de couleurs, dont le noir, le rose, le bleu royal et le camouflage.
Hardline et Asham proposent également des options de casque.
Bien que le port de tout type d’équipement de protection soit préférable à l’absence de protection, Ferris conseille aux curleurs qui choisissent l’une des options sans casque de s’assurer qu’ils portent la mentonnière qui l’accompagne.
« Les couvre-chefs de protection ne sont utiles que s’ils restent sur la tête. Il est donc très important d’utiliser une mentonnière, car on ne sait jamais : si l’on heurte un autre balayeur ou si l’on lève les mains en tombant, on peut facilement faire voler une casquette ou une tuque », explique Ferris.
Alors que les protections de style serre-tête ou bandeau ne pourront pas être utilisées lors des événements pour les jeunes de Curling Canada, elles peuvent être une option pour les curleurs de adultes dans les clubs, à condition que les curleurs comprennent qu’il existe un risque que ce type de couvre-chef puisse glisser en cas de collision. Tout type de protection de la tête est préférable à l’absence de protection et de nombreuses options élégantes et sportives sont disponibles.
Curling Canada continuera d’analyser les données sur les blessures au cours des prochaines années et modifiera ses recommandations au besoin.