Équipe Gushue du Canada va jouer en finale contre la Suède aux Mondiaux masculins LGT

Neuf journées épuisantes à Las Vegas arrivent à leur fin pour Équipe Brad Gushue, du Canada, et ça va se terminer exactement comme ils le voulaient : par la chance de mériter l’or.

Gushue et son équipe de St. John’s, à Terre-Neuve-et-Labrador – le vice-capitaine Mark Nichols, le deuxième Brett Gallant, le premier Geoff Walker, le remplaçant E.J. Harnden, l’entraîneur de l’équipe Jules Owchar et l’entraîneur national Jeff Stoughton – l’ont emporté 8-5 contre Équipe Korey Dropkin, des États-Unis, samedi soir au Orleans Arena de Las Vegas, en demi-finale du Championnat du monde de curling masculin LGT 2022, présenté par New Holland.

Dimanche à 16 h (heure du Pacifique), le Canada tentera de remporter la médaille d’or en curling masculin pour la première fois depuis qu’Équipe Gushue a réalisé l’exploit à Edmonton en 2017.

Et comme par hasard, l’adversaire d’Équipe Gushue sera nul autre qu’Équipe Niklas Edin, de la Suède. Il s’agira de la troisième finale pour l’or au championnat du monde entre ces deux formations; Équipe Gushue avait eu le dessus en 2017, alors qu’Équipe Edin l’a battue dans ce même aréna en 2018 pour remporter le titre mondial.

Ça pourrait contribuer à motiver certaines équipes, mais Gushue ne le voit pas de cette façon.

«La dernière fois (à Las Vegas), ça n’a pas d’importance», assure Gushue, dont l’équipe a perdu 7-5 contre les Suédois au tournoi à la ronde, plus tôt cette semaine. «La motivation vient du fait que nous sommes à un championnat du monde, nous sommes en finale et nous voulons gagner. Nous sommes compétitifs. L’année a été longue, nous avons travaillé fort, alors tu détestes être rendu au fil d’arrivée et ne pas disputer un bon match. J’espère que nous allons bien jouer, et si ça tourne en notre faveur, super.»

La Suède a atteint la finale en battant Équipe Joel Retornaz, de l’Italie, 8-4.

Les Italiens et les Américains vont jouer pour le bronze, dimanche à 11 h.

Les deux équipes ont parfois manqué de précision durant la demi-finale entre le Canada et les États-Unis. Rien que dans la première manche, il y a eu plus de sorties ratées que dans une rencontre normale de dix manches.

Mais les Canadiens ont pris l’avantage en premier. En deuxième manche, Gushue a réussi une double sortie parfaite pour marquer un point, puis le Canada a forcé les Américains à jouer du curling de rattrapage dans la suivante, obligeant Dropkin à tenter un lancer pratiquement impossible, de sorte qu’il a dû se contenter d’un seul point.

En quatrième manche, toutefois, le Canada avait la chance de prendre l’avance, mais la tentative de placement sur le bouton pour deux points de Gushue était beaucoup trop forte, de sorte que le Canada a dû se contenter d’un seul point à son tour.

Gushue n’en finissait plus de réussir des lancers difficiles pour empêcher les Américains de marquer. Dans les cinquième et septième manches, il a réussi des doubles sorties qui ont obligé Dropkin à marquer un seul point; entre les deux, Gushue a réussi un coup franc bon pour deux points dans la sixième.

«C’est pour ça qu’il est le meilleur, affirmait Nichols. Il nous a gardés dans le match. Nous ne jouions certainement pas de notre mieux, mais il a vraiment bien joué. Nous jouons dimanche grâce à lui.»

En avance 5-3 avec la dernière pierre en huitième manche, Gushue avait une excellente chance de mettre fin au match avec une courte double sortie montée pour marquer trois points, mais sa pierre a trop courbé et déplacé la deuxième pierre en position de marquer du Canada, en laissant juste une pour marquer un point et prendre les devants 6-3.

Les États-Unis ont finalement inscrit leur premier double en neuvième manche grâce à un beau placement de Dropkin, qui n’a toutefois pas pu préparer un vol dans la dernière manche, de sorte que Gushue n’a pas eu besoin de lancer sa dernière pierre.

«J’estime n’avoir lancé qu’une mauvaise pierre : le placement pour deux points au quatrième bout. Je suis sorti de l’appui-pied comme une fusée, comme si j’allais lancer une sortie, ce qui est étrange de ma part, racontait Gushue. Mais sur chaque autre pierre, je pense nous avoir donné une chance en la lâchant. Je n’en ai pas réussi autant que j’aurais voulu, mais j’ai réussi celles qui comptaient. J’ai réussi des gros doubles, des lancers puissants, ce qui n’est pas ma spécialité. Mais je les ai réussis.»

Et c’est parce qu’il les a réussis que le Canada et la Suède reprendront leur rivalité, dans une rencontre où le Canada aura l’avantage important de la dernière pierre en première manche après avoir terminé au premier rang du tournoi à la ronde.

«C’est toujours un avantage de commencer le match avec le marteau, soulignait Nichols. Nous devons essayer de mieux contrôler le match, et mettre de la pression sur l’autre équipe. Je pense que nous nous sommes améliorés au fil de la partie, aujourd’hui. Nous devons prendre un bon départ, demain; être prêts à jouer dès la première pierre.»

«Il nous reste encore une partie. Nous avons tenté toute la semaine de nous dépasser, et ça va continuer.  Nous faisons tout en notre possible pour être prêts pour demain.»

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