Malgré un départ lent, Équipe Gushue inscrit une sixième victoire aux Mondiaux LGT

Pas qu’ils voudraient en faire une habitude, mais tirer de l’arrière tôt dans le match n’a pas été un problème pour Équipe Brad Gushue, du Canada, au Championnat du monde de curling masculin LGT 2022, présenté par New Holland.

Le Canada accusait un retard à la pause après cinq manches dans deux de ses trois derniers matchs au Orleans Arena de Las Vegas, et s’est encore retrouvé dans cette situation contre Équipe Sixten Totzek, de l’Allemagne, mardi après-midi.

Les Allemands ont concédé un vol d’un point en première manche, mais ont réagi immédiatement en en marquant trois dans la suivante, puis ont volé un double en troisième pour prendre les devants 5-1.

Mais Gushue et ses coéquipiers – le vice-capitaine Mark Nichols, le deuxième Brett Gallant, le premier Geoff Walker, le remplaçant E.J. Harnden, l’entraîneur de l’équipe Jules Owchar et l’entraîneur national Jeff Stoughton – ne se sont pas laissés abattre pour autant, et ont entrepris une autre remontée pour avoir raison des Allemands, 11-7.

Avec cette sixième victoire consécutive, l’équipe de St. John’s, à Terre-Neuve-et-Labrador, a deux victoires de plus que l’ensemble du peloton. En effet, chaque autre équipe a perdu au moins deux fois jusqu’à maintenant durant les deux premières journées du tournoi à la ronde de 13 équipes.

«Ça nous donne un coussin, expliquait Gushue après sa victoire. J’adore me retrouver dans cette position. Je n’apprécie pas nécessairement la façon dont nous y sommes arrivés, mais je trouve que nous sommes plus confortables sur la glace. Il nous faut juste comprendre pourquoi nous ne jouons pas aussi bien dans les premières manches.»

Les statistiques sont éloquentes : dans les cinq premières manches de ses six rencontres à Las Vegas, le Canada devance ses adversaires par 24-23 au chapitre du pointage; à partir de la sixième, par contre, l’avantage du Canada passe à 31-10, ce qui explique ses six victoires.

«Je pense que nous jouons ensemble depuis si longtemps que nous avons fait face à toutes les situations, estime Walker. Nous avons traîné de l’arrière tellement souvent, avant de réussir des remontées sensationnelles. Nous nous faisons confiance ensemble, en sachant que nous allons nous en tirer à la fin, même après un début difficile.»

La remontée a commencé en quatrième manche, grâce aux trois points préparés par Gushue (et avec quelques erreurs de Totzek). En quête d’une deuxième médaille d’or au championnat du monde, Gushue a réussi une puissante double sortie avec sa première pierre, suivie par une autre double sortie précise pour réduire l’avance de l’Allemagne à un seul point.

En cinquième manche, l’Allemagne a dû se contenter d’un seul point pour prendre l’avance 6-4 à la pause, avant que le Canada ne remette de la pression en sixième manche. Une superbe montée-roulée de Nichols a mis la table, suivie par un frapper-rouler de Gushue, qui a placé deux pierres canadiennes cachées et en position de marquer. La tentative de gel de Totzek était trop large et trop pesante, laissant à Gushue un coup franc bon pour trois points, et une avance qu’ils n’allaient pas perdre.

«Nous aimons que les amateurs s’amusent, eh?, souriait Walker. Tu sais, nous avons joué un premier bout pas mal pour voler un point, mais deux mauvais bouts après ça; ensuite, nous avons pu rebondir et réussir de bons lancers. La glace était excellente, aujourd’hui, et rapide, il nous a fallu nous adapter et faire quelques changements.»

«On ne va pas pouvoir faire ça à tous les coups, avertissait Gushue. Nous devons trouver une façon de mieux jouer dans les premiers bouts. Nous nous sommes un peu endormis au deuxième et troisième bout, et nous avons été chanceux de ne leur donner que trois points au deuxième, et chanceux ensuite de n’accorder qu’un vol de deux au troisième. Quand on tirait de l’arrière 5-1, je me disais que nous étions chanceux de ne tirer de l’arrière que par 5-1.»

Le Canada ne joue pas, mardi soir, avant d’entamer une série de trois jours de deux rencontres chacun, avant le début des éliminatoires. Mercredi matin, ils vont disputer une reprise de la finale pour la médaille d’or de 2018, dans ce même Orleans Arena, contre Équipe Niklas Edin, de la Suède (4-2) à 9 h (heures du Pacifique); les Suédois avaient remporté cette rencontre pour la médaille d’or en 2018, prenant ainsi leur revanche contre Équipe Gushue, qui les avait battus en 2017 à Edmonton.

Le Canada va aussi jouer contre Équipe Kalle Kiiskinen (3-3), de la Finlande, mercredi à 19 h.

Dans les autres rencontres, mardi après-midi, Équipe Joel Retornaz (3-3), de l’Italie, l’a emporté 7-3 contre Équipe Tobias Thune, du Danemark (1-5); Équipe Yannick Schwaller (4-2), de la Suisse,  a battu Équipe Magnus Ramsfjell (2-4), de la Norvège, 9-3; et Équipe Kyle Waddell de l’Écosse  (4-2) a eu raison d’Équipe Korey Dropkin (3-3) des États-Unis, 9-7.

La Suède, la Finlande, Équipe Soo-Hyuk Kim (2-3), de la Corée du Sud, Équipe Lukas Klima de la République tchèque (2-4) et Équipe Wouter Gousgens (1-4) ne jouaient pas mardi après-midi.

Les six meilleures équipes se qualifient pour les éliminatoires; les deux premières obtiennent un laissez-passer pour le premier tour, alors que les autres disputent la première ronde. La finale pour la médaille d’or sera disputée dimanche.

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