Double or pour le Canada au Mondial de curling sénior
Sherry Anderson et Wade White ont raflé les médailles d’or pour le Canada aux finales féminine et masculine du Mondial 2018 de curling sénior, samedi à Östersund, Suède.
White, avec son quatuor edmontonien de vice-capitaine Barry Chwedoruk, deuxième Dan Holowaychuk, premier George White et l’entraîneur Bill Tschirhart, s’est imposé à la finale masculine, remportant une victoire décisive 8-2 sur le Suédois Mats Wranaa, alors qu’Anderson et sa bande de Saskatoon (vice-capitaine Patty Hersikorn, deuxième Brenda Goertzen, première Anita Silvernagle et l’entraîneur Bill Tschirhart) ont prévalu 5-4 sur l’Américaine Margie Smith pour couronner la journée doublement en or pour le Canada.
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À la finale masculine, le Canada a fait pression sur la Suède dès le début, récoltant un total de six points en vols au cours des deux premières manches pour mettre le ton du match.
«Nous avons exécuté notre stratégie à la perfection, et il y a eu quelques erreurs, mais nous lancions très bien,» a dit White, qui avait vaincu l’Écossais Gordon Muirhead en demi-finale, plus tôt cette même journée. «Nous sommes partis en force à tous les deux matchs. Je ne m’attendais pas au deuxième triplé. Notre adversaire avait eu un tir très difficile en première manche; c’était un bon départ pour nous. Je pense qu’une des pierres de notre adversaire déviait, et il lui a fallu un couple de manches pour s’en apercevoir.»
Mené 8-1 au bout de six manches, Wranaa a tendu la main en septième manche, et le Canada a mis la main sur sa première médaille d’or depuis quatre ans en curling masculin sénior. Wayne Tallon a été le dernier à réussir l’exploit, remportant le Mondial 2014 à Dumfries, Écosse.
«Champion du monde? Il m’a fallu quarante ans de curling, et c’est vraiment génial,» a affirmé White. «Toute ma vie, cela a été une bataille juste pour sortir de l’Alberta. Maintenant, je vais savourer cette victoire.»
Le Canada avait terminé au rang de vice-champion aux Mondiaux séniors précédents; effectivement, ses deux plus récentes défaites à la finale du Mondial sénior lui avaient été flanquées par Wranaa, qui cherchait un troisième titre d’affilée cette année, à la maison.
«C’est une trop bonne équipe pour accorder une avance de six points dès les premières manches,» a dit le capitaine suédois à l’issue du match. «Les Canadiens ont été particulièrement forts aux premières manches, et mes pierres courbaient beaucoup, donc nous avons échangé les pierres après les premières manches, et nous avons commencé à jouer un peu mieux, mais c’était trop tard. Les Canadiens sont une excellente équipe, donc je ne me plains pas. Ils jouaient super bien et ils méritent la médaille d’or.»
Au match pour la médaille de bronze, l’Américain Jeff Wright a prévalu sur Muirhead par la marque de 7-2.
À la finale féminine, Anderson a débuté à fond de train contre l’Américaine Margie Smith, enregistrant un point en première manche et volant les deux manches suivantes. Avec une avance 5-2 au bout de sept manches, Anderson a dû mater une attaque ultime de Smith, qui a marqué deux points en vol à la dernière manche. Mais ce n’était pas suffisant, et Anderson s’est accrochée au gain 5-4 pour ajouter une autre médaille d’or au compte d’Équipe Canada.
«Je pense que nous avons bien joué tout au long de la semaine, et à part une mauvaise manche ça et là, nous avons eu le contrôle dans la plupart de nos affrontements,» a remarqué Anderson. «C’est vraiment satisfaisant, ç’aurait été une grande déception de ne pas en sortir avec une médaille, après avoir apporté un si bon jeu à tous nos matchs.»
Les Canadiennes ont accédé à la finale en vertu d’une victoire 7-5 sur la Suissesse Dagmar Frei à la demi-finale plus tôt dans la journée. Frei s’est remise de ce revers pour l’emporter 5-3 sur la Suédoise Anette Norberg au match pour la médaille de bronze.
Anderson, qui avait représenté la Saskatchewan cette année au Tournoi des Cœurs Scotties 2018, a misé sur ses années d’expérience sur la glace pour rester sereine durant la finale.
«J’ai disputé suffisamment de finales pour savoir qu’il faut maîtriser les émotions, et ayant répété cette expérience à maintes reprises au fil des années, cela m’a aidée aujourd’hui,» a-t-elle observé. «Le fait d’avoir contesté des finales aux évènements majeurs est certainement avantageux. En fait, ce n’est pas tellement différent, c’est juste un autre affrontement en fin de compte, et il faut réussir tous ses lancers jusqu’aux derniers tirs.»
«’Championne du monde’, ça sonne bien, non?» a-t-elle enchaîné. «Je pratique ce sport depuis très longtemps, en vue d’obtenir un titre de cet ordre, donc c’est vraiment doux.»
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