Un tournoi junior à Vernon donne aux jeunes joueurs une longueur d’avance
Jim Cotter est bien connu dans le milieu du curling canadien pour les coups de précision qu’il exécute sur la glace. Mais il y a quelques semaines, il occupait un poste différent : entraineur d’une équipe junior et membre du comité d’organisation du 14e tournoi annuel Prestige Hotels Rick Cotter Memorial Junior Classic à Vernon, C-B.
Nous nous sommes entretenus avec Cotter la veille de son départ pour Camrose, Alta., où il allait concourir en Coupe Canada de curling Home Hardware, et il a exprimé ses réflexions et ses souvenirs sur l’histoire et la mission du tournoi, ainsi que les bénéfices dont en tirent les joueurs juniors et la communauté en général.
voici un renvoi vers les équipes et les rondes de cette année. Cliquez ici pour accéder à un reportage sur l’événement dans le Vernon Morning Star.
Vous voulez en apprendre plus sur cet événement ou enregistrer une équipe à l’édition 2015? Visitez la page Facebook du Rick Cotter Memorial Junior Classic, ou communiquez avec Jim Cotter au [email protected].
Quelle est l’histoire du tournoi junior?
Mon père, Rick Cotter, a établi le tournoi en 1999. Il tenait à monter un événement de niveau junior qui attirerait les meilleures équipes de Colombie-Britannique, ainsi que des équipes de l’Alberta et d’autres régions dans l’Ouest du Canada. Il croyait fermement qu’ «il est très important que les équipes juniors s’affrontent à d’autres équipes juniors, pour les aider à se préparer aux éliminatoires et mieux encore, empocher quelques dollars.»
Après le décès de notre père en 2005, le McArthur Island Curling Club a rebaptisé le tournoi le Rick Cotter Memorial Junior Cashspiel et a continué à monter un événement très réussi jusqu’en 2011. Après avoir fait pause pendant ces deux dernières années, le club de curling nous a demandé si nous avions la volonté de redémarrer à Vernon, C-B. Sans hésiter, ma sœur Chelan et moi avons répondu que oui. Dave Merklinger, un préposé à la glace de renommée internationale, et le Vernon Curling Club étaient ravis d’y participer, et tout marchait comme sur des roulettes.
Comment ça s’est passé à l’événement de cette année?
Chelan, le comité et le Vernon Curling Club ont organisé un événement d’excellente qualité. Nous visons à monter quelque chose d’encore plus grand et d’encore meilleur l’an prochain.
Notre objectif était de créer un événement de style championnat de sorte que quand les équipes concourent, elles se familiarisent avec les différentes étapes et l’atmosphère d’un championnat majeur. Évidemment, des événements comme celui-ci ne peuvent pas se tenir sans le soutien de la communauté, donc je dis un grand merci aux commanditaires. Beaucoup d’entreprises et membres de la communauté se sont impliqués pour monter ce tournoi. Et c’était vraiment chouette d’avoir le tableau de bord en temps réel sur Curling Zone, grâce à Gerry Geurts. C’était très apprécié par les familles et les proches qui suivaient les matchs à partir de chez eux.
La bourse totale était de 10 0000$ cette année (avec 12 équipes masculines et huit équipes féminines), mais nous espérons redoubler cela avec 20 à 30 équipes qui disputeront 20 000$ en 2015, et peut-être nous allons attirer des équipes de tout autour du Canada. Nous avons accueilli une équipe de garçons juniors du Japon cette année, et je pense que c’est la première équipe internationale sur les 14 années du tournoi.
Quelles ont été les réactions des jeunes joueurs et joueuses? Les parents? Les entraineurs?
Les participants, les entraineurs et les parents ont été unanimes pour dire que le tournoi avait été un succès total.
Notre objectif n’est pas simplement de monter un événement de niveau junior. Nous tenons à créer un événement qui répond à leurs besoins et qui les prépare au mieux pour la compétition de haut niveau. Nous sommes toujours à l’écoute des suggestions ou des idées parce que les participants sont les plus conscients de ce dont ils ont besoin. En fin de compte, le tournoi est pour les jeunes, donc nous dépendons de leurs réactions pour faire encore mieux à l’avenir.
Vous êtes donc non seulement joueur d’élite, vous êtes entraineur aussi. Ça vous plaît?
J’entraine l’équipe de mes filles et j’adore. Toutes les quatre sont des enfants très sympas, très douées, avec beaucoup de passion pour le sport. Elles concourent aux éliminatoires juvéniles depuis l’âge de 12 ans.
Le curling est le sport d’équipe par excellence et en tant qu’entraineur, c’est ma responsabilité de préparer ces jeunes non seulement en vue de devenir une excellente équipe de curling mais également pour développer les compétences pratiques pour la vie qu’ils peuvent appliquer dans les autres facettes de leur existence.
Les parents qui entrainent leurs propres enfants – qu’en pensez-vous?
Entrainer votre propre enfant peut être une affaire épineuse parfois, mais j’ai beaucoup appris de mon père, car il m’a entrainé tout au long de ma carrière junior. Il n’a jamais fait preuve de favoritisme et il était peut-être plus dur, plus exigeant envers moi que les autres, et ça m’était égal. J’essaie de suivre son exemple, mais j’avoue qu’il est difficile de trouver le juste équilibre. Je fais de mon mieux pour mettre tout le monde sur pied d’égalité et les traiter tous avec du respect.
Vous avez pas mal de cordes à votre arc en matière de curling – comment ménagez-vous votre temps?
Nous autres, quand nous étions enfants, nous avons beaucoup appris de nos parents, Rick et Pat. Il ne s’agit pas tellement des bénéfices que vous tirez du sport, c’est ce que vous y investissez. J’ai passé un bon bout de ma carrière de curling à participer à des événements, donc il semble tout naturel de redonner à ce sport que j’aime tellement.
Comment je le fais? Les jeunes me disent souvent que je suis une inspiration pour eux, que je les pousse à faire mieux, mais ils ignorent qu’ils m’inspirent, eux, tout autant. À les voir sourire, travailler dur et se consacrer à se surpasser, un entraineur n’a jamais de problèmes à trouver le temps.
Comment ça va avec votre propre équipe à vous, et quelles sont vos attentes pour cette saison?
La seule attente que nous avons pour notre équipe est de faire mieux à chaque fois que nous mettons les pieds sur la glace. Il ne s’agit pas de victoires et défaites, mais plutôt l’engagement envers l’équipe, le travail dur et le dialogue sur les moyens pour nous améliorer, sur ce qui marche, sur ce qui ne marche pas, etc. Si on fait ces choses-là, tout le reste va tomber en place.
Quels sont les avantages de vous impliquer à tant d’activités de curling?
L’avantage escompté est de bâtir le sport, tisser des amitiés, voire des rivalités amicales, dans notre aréna local et aussi tout autour du Canada. Les jeunes ont énormément de débouchés avec les tournois Scotties et Brier et tout le processus olympique, au fur et à mesure qu’ils progressent dans leurs carrières de curling. Il y a très peu de sports qu’on peut raisonnablement pratiquer entre les âges de cinq à 100 ans. Et imaginez-vous le nombre de différentes personnes qu’on croise dans cette aventure. Beaucoup de mes liens d’amitié les plus durables, mon banquier, mon courtier hypothécaire, mon constructeur de maison et beaucoup de mes liens professionnels et personnels ont été établis sur la surface de glace ou dans l’aréna. Ce sont des gens à qui je me fie et que je connais depuis longtemps.
Vous avez des remarques que vous voulez ajouter?
Quelques résultats – Tyler Tardi l’a emporté 6-1 sur Minato Hayamizu du Japon dans la finale A du 14e annuel tournoi Rick Cotter Memorial Junior Classic au Vernon Curling Club. Tardi, avec son équipe de Jordan Tardi, Nicholas Meister et Zachary Umbach, a marqué deux points à chacun des deuxième, cinquième et sixième bouts pour boucler la boucle sur le match et encaisser 2 000$.
L’équipe gagnante en catégorie filles a été celle qui avait remporté le Championnat canadien junior féminin 2013 : Corryn Brown, Erin Pincott, Samantha Fisher et Sydney Fraser. Cette équipe avait concouru au tournoi à Kamloops. Je me souviens qu’à l’époque elles étaient tout jeunes (11 ans peut-être), portant de grands sourires, même après avoir été écrasées dans leurs matchs. Pour elles, le résultat n’avait aucune importance; elles se plaisaient à jouer, somme toute. Elles ont subi une vraie transformation : autrefois, elles admiraient les autres équipes comme modèles de rôle, et maintenant elles sont le modèle de rôle pour les plus jeunes. Elles ont continué à s’entrainer et quelques années plus tard elles sont championnes nationales.
Pour de plus amples détails sur le 14e annuel tournoi Prestige Hotels Rick Cotter Memorial Junior Spiel,