Le Canada revient de l’arrière contre la Suède
Ce ne fut pas un départ idéal, mais comme le dit le vieux dicton, ‘l’important n’est pas de savoir comment on commence, mais comment on finit.’
Le Canada avait l’air assez chancelant aux premières manches de son troisième affrontement aux Jeux Paralympiques 2018. L’équipe canadienne de curling en fauteuil roulant se démenait pour trouver son rythme.
«Nous ne réussissions pas nos lancers,» a dit Dennis Thiessen (Sanford, Man.), qui participe à ses deuxièmes Jeux Paralympiques. «Nous nous sommes mis dans le pétrin à cause d’un couple d’erreurs, et nos adversaires ont ouvert une avance tôt dans la partie.»
Cependant, après avoir accordé des vols d’un point et de trois points aux deux premières manches, le vent a tourné subitement en faveur du Canada. Quelques occasions ratées de la part de la Suède ont ouvert la voie sur une possibilité de marquer quatre points, pour rentrer en match nul au bout de trois manches.
«Nous étions très conscients de ce déficit de quatre points, mais en même temps nous savions que le match est assez long,» a remarqué Thiessen. «C’était loin d’être terminé. Nous visions un doublé facile, et nous avons fini par nouer la marque.»
Pour la plupart, le Canada a retenu le contrôle pendant le reste de la partie. La seule exception a été à la cinquième manche, un effort désordonné de la part des deux équipes, où le capitaine suédois Viljo Pettersson Dahl a raté de justesse un frappé pour un triplé et a fini par servir aux Canadiens un deuxième vol d’affilé.
«Il nous tenait en haleine à ce coup-là pour sûr,» a déclaré Thiessen. «Mais c’est comme ça le curling en fauteuil roulant. La chance nous a souri, somme toute.»
Theissen faisait référence à la philosophie de l’entraîneur Wayne Kiel, l’idée que chaque équipe amorce la semaine avec un certain quota de chance. On ne sait jamais, cependant, quand la chance vous sourira ou vous boudera, mais une chose est certaine : chaque équipe aura son tour pour la bonne (ou la mauvaise) fortune.
«Nous visions un dossier 2-1 à ce point-ci, donc tant mieux si nous affichons 3-0; c’est très bien. Je pense que notre équipe devrait être très fière de ce que nous avons déjà accompli, mais en même temps nous avons un bon bout de chemin devant nous,» a dit Thiessen, en invoquant une autre philosophie de l’équipe, celle du marathon.
«Nous sommes à la troisième borne de notre marathon à présent. Il y a une longue route à faire.»