Phillips au Temple!

Alfie Phillips, au centre, avec le directeur général par intérim de Curling Canada, Danny Lamoureux, à gauche, et Bob Weeks, membre du Temple de la renommée du curling canadien. (Photo, Curling Canada)

Alfie Phillips Jr intronisé au Temple de la renommée du curling canadien

Un champion à l’extérieur de la glace et un bâtisseur du sport dans tous les sens du terme est le plus récent intronisé au Temple de la renommée du curling canadien, a-t-on annoncé aujourd’hui.

Alfie Phillips Jr a été formellement accueilli comme joueur de curling/bâtisseur au sein du Temple lors du cérémonie privée, plus tôt ce mois-ci, à Toronto.

«Un grand honneur de la part d’un sport auquel j’ai joué pendant 66 ans, a déclaré Phillips. «Je remercie mon père, qui nous regarde depuis le Temple de la renommée du sport canadien. Merci à l’équipe du Brier composée de Keith Reilly, Ron Manning et John Ross. Merci à notre journal du curling, le Ontario Curling Report, et à Pete Birchard, Ken Thompson et Bob Weeks. Merci à Art Lobel, qui a contribué à ma nomination.»

Joueur compétitif qui a suivi les traces de son père (un membre du Temple de la renommée du sport canadien qui a mené l’Ontario à la médaille d’argent au Brier 1956, en plus de remporter deux médailles d’or en plongeon aux Jeux du Commonwealth de 1930), Phillips a remporté la victoire au Brier Macdonald 1967 à Hull, au Québec, en compagnie de Ross, Manning et Reilly, avant de terminer troisième au Championnat du monde masculin Scotch Cup 1967, en Écosse.

En plus de connaître beaucoup de succès sur la glace, l’équipe de Phillips a mené le combat à l’extérieur de celle-ci pour permettre aux équipes de l’Ontario de remporter de l’argent et des prix, comme les quatre motoneiges qu’elle a gagnées à la Classique de curling CBC. À l’époque, l’Ontario ne permettait pas aux équipes de recevoir des bourses et des prix en argent, contrairement aux autres provinces, parce qu’elles seraient alors considérées comme «professionnelles», et donc inéligibles pour les qualifications du Brier. La nomination de Phillips en tant que gestionnaire d’un club de curling à Toronto n’a fait que compliquer les choses, puisque les règles de l’Association du curling de l’Ontario (ACO) faisaient de lui un «professionnel».

L’équipe de Phillips a donc été bannie des compétitions par l’ACO; la sanction a été levée, l’année suivante, grâce aux efforts de Phillips pour mobiliser ses contemporains et les médias afin de dénoncer cette règle archaïque.

Phillips a aussi apporté sa contribution dans le domaine du journalisme, en tant que cofondateur du Ontario Curling Report, une publication influente et très lue, à laquelle il a contribué pendant quatre décennies. Il a aussi été un pilier de la communauté du curling à Toronto en aidant à organiser le Championnat du monde masculin Air Canada Silver Broom en 1986 dans sa ville natale, en plus de la légendaire Batailles des sexes entre les équipes des capitaines Ed Werenich et Marilyn Bodogh.

«Peu de gens ont autant contribué au curling qu’Alfie Phillips Jr», estime un autre membre du Temple de la renommée du curling canadien, Bob Weeks. «De ses succès et sa créativité sur la glace à sa défense des joueurs qui remportaient des prix, sans parler de son travail avec le Ontario Curling Report, il est une figure de proue du sport depuis plus de 60 ans.»

Les noms d’autres intronisés au Temple de la renommée du curling canadien seront annoncés plus tard cette saison.

Curling Canada